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Archives pour la catégorie première guerre mondiale


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Lys 1918

Lys 1918

Souvenirs photographiques des soldats allemands.

Bertrand Lecomte.

Arnaud patin lys 1918

Editions « l’Alloeu terre de batailles, 1914-1918 »

Le lieutenant Flott, photographe amateur mobilisé dans l’armée allemande, est engagé entre  avril et juin 1918 sur la ligne de front dans le nord de la France.  Durant les périodes de repos, il réalise des clichés de paysage et de scènes militaires. Les prises de vue proposent une vision personnelle, subjective et incomplète de la guerre. Le livre « Lys 1918,  souvenirs photographiques des soldats allemands » dévoile une série d’images de ce type réalisée au cours de la percé allemande du printemps 1918 et des semaines qui ont suivie. La présentation des photographies, provenant toutes du fonds documentaire constitué par l’association Alloeu terre de batailles 14-18 depuis une décennie de recherche, est organisée en quatre partis chrono-thématiques.

192 pages, très nombreuses photographies inédites. Trilingue français/anglais/allemand.

arnaud pattin

 

 

Le Boqueteau 125

Le Boqueteau 125

Ernst Jünger, édition Payot 1925.

arnaud pattin

Un livre remarquable.

Une sorte d’appendice à Orages d’acier, utilisant les cahiers de guerre laissés inexploités, c’est ce que devait être Le boqueteau 125. Cet ouvrage a néanmoins l’extraordinaire caractéristique de condenser dans le cadre d’une séquence de position, puis de combat, des traits caractéristiques que l’auteur avait poussé à la perfection dans son premier et majeur opus. Le contenu et les qualités littéraires du livre ont déjà été largement présentés dans les autres commentaires, il n’y a rien à ajouter à ce sujet.

Le regard aiguisé, extrêmement précis et à la fois détaché d’un « aristocrate » des tranchées rompu au métier de la guerre qu’il pratique comme tel, qui en est à sa quatrième année de combat et le décrit avec une finesse extraordinaire. Sa recension d’une progression à la grenade à la fin du livre, du « professionnalisme » de ses camarades entre calme impressionnant et fureur subite, est une des plus immersives du genre. Son détachement face aux atrocités, son apparente dureté, son vague cynisme et son humour noir contrastent étrangement avec un vrai humanisme et une absence totale de haine envers l’ennemi qu’il respecte et apprécie, à ses descriptions contemplatives de la nature, et ce de façon encore plus frappante que dans Orages d’acier. Récit concis, ramassé et nerveux, qui se concentre sur quelques jours précis et décisifs de son expérience au printemps 1918, Le boqueteau 125 est à mon avis le livre le plus percutant sur 14-18.

 
Cet ouvrage peut avoir plusieurs intérêts. Si on a lu et ressenti toute la puissance d’Orage d’acier, ce livre forme un approfondissement de la conception qu’à Jünger de l’homme au combat, au même titre que « La guerre comme expérience intérieure », » Le feu et le sang », ou « Lieutenant Sturm ». Mais compte tenu de l’indépendance du récit, il forme également un bon angle d’attaque pour qui a des réticences à aborder l’auteur avec le très impressionnant Orages d’acier. On comprend vite si, oui ou non, on a « les oreilles qu’il faut pour cette bouche » – pour pasticher le grand Friedrich qui a laissé son empreinte dans ce roman, comme dans les autres.

arnaud pattin.

GHQ Montreuil sur mer.

G.H.Q.

(Montreuil sur mer)

Par G.S.O. (Frank Fox, officier du GHQ)

Le grand quartier général de l’Empire britannique en France 1916-1919.

Edition de l’association Mémoires des conflits en Montreuillois. 2015.

ghq montreuil sur mer frank fox gso arnaud pattin

De 1916 à 1919, la ville de Montreuil sur mer et le pays environnant deviennent le cœur d’un dispositif militaire unique dans l’histoire de l’armée britannique. Jugez plutôt : au plus fort de l’affrontement, le grand quartier général (general headquarters, GHQ) est chargé de gérer  l’approvisionnement de 2 millions de soldats, de 500 000 animaux. Chaque mois plus de 200 000 tonnes de munitions sont acheminées grâce aux navettes de 250 trains par jour ! Cet immense effort de guerre est pensé, mis en œuvre par une équipe de 300 officiers supérieurs installés dans Montreuil et 240 autres en périphérie.

Ecrit en 1920 par le major Frank Fox, officier supérieur au GHQ, ce livre présente cette aventure exceptionnelle qui fait de la ville de Montreuil sur mer le rendez vous du monde anglo-saxon durant plus de 3 ans.

Notons que l’auteur a travaillé pour le Mi7 (renseignement militaire, propagande et censure) de 1917 à 1918.

Texte inédit en français-préface de Charles Goodson-Wickes, arrière-petit-fils de l’auteur
Format 16,5 x 24 cm – 300 pages – papier couché 150 g-couverture cartonnée.

 

 

 

 

 

Les armées blanches.

Les armées blanches.

Marina Grey et Jean Bourdier.

Editions Stock 1968.

les armées blanches arnaud pattin

Décembre 1917, la révolution bolchevique vient d’avoir lieu. Partout en Russie, les soviets cherchent à étendre et à consolider un pouvoir encore précaire en brisant les oppositions. Mais, quelque part sur le Don, une poignée d’hommes, officiers pour la plupart, se rassemble pour entamer la lutte contre les nouveaux maîtres de la Vieille Russie : les « Volontaires » -qu’on appellera bientôt les « Blancs »…

Ils ne sont encore que quelques centaines, mais moins d’un an plus tard, ils seront des centaines de milliers dans toute la Russie, de la Sibérie à la Crimée et de la Baltique au Caucase. Leur guerre impitoyable et héroïque contre le pouvoir soviétique va durer trois ans. Trois ans au cours desquels ils frôleront à plusieurs reprises la victoire, manquant de prendre Moscou, parvenant jusque dans les faubourg de Saint Petersbourg, jetant Lénine au bord de la capitulation et occupant, à un moment, plus de la moitié de l’immense territoire russe.

Cette épopée si mal connue, cette phase d’histoire contemporaine qui faillit changer le destin du monde, n’avait jamais été racontée dans son ensemble.

S’appuyant en bonne partie sur des archives et des témoignages encore inédits, Marina Grey et Jean Bourdier ont voulu la faire revivre avec ses véritables couleurs et sa véritable signification.

Notons au passage que Marina Grey est la fille du général Dénikine et qu’elle fut mariée à l’historien Jean François Chiappe.

Orages d’acier.

Orages d’acier.

Ernst Jünger.

« Le livre d’Ernst  Jünger sur la guerre de 14, orages d’acier, est incontestablement le plus beau livre de guerre que j’ai lu ; d’une bonne foi, d’une véracité, d’une honnêteté parfaite »… André Gide, Journal.

orages d'acier ernst jünger arnaud pattin

Œuvre sans doute la plus célèbre et la plus lue d’Ernst Jünger, ce récit est le journal de guerre d’un engagé volontaire dans le conflit de 1914-1918. Fantassin, Ernst Jünger est sur tous les champs d’opération : la Champagne, les Flandres, la Somme.  Il constate et nous livre toutes les atrocités de la guerre, évoquant la vie quotidienne du soldat : la peur, la crasse, l’ennui, le courage.

Sans avancer de point de vue idéologiques ou moraux, Ernst Jünger s’applique à transcrire de façon la plus exacte et jusque dans le détail cocasse la réalité sordide de la guerre.

Il note ainsi aussi bien l’épreuve des hommes face à la mort que telle particularité concernant la population d’une localité ou le comportement des animaux sur le champ de bataille.

Ici triomphe souverainement l’art à la fois lucide et poétique d’Ernst Jünger. Un homme parle sur le ton le plus juste et le plus noble et nous le voyons découvrir dans la réalité la plus sordide un signe de l’esprit et une raison de grandeur.

Extrait :

« Le grand moment était venu. Le barrage roulant s’approchait des premières tranchées. Nous nous mîmes en marche… Ma main droite étreignait la crosse de mon pistolet et la main gauche une badine de bambou. Je portais encore, bien que j’eusse très chaud, ma longue capote et, comme le prescrivait le règlement, des gants. Quand nous avançâmes, une fureur guerrière s’empara de nous, comme si, de très loin, se déversait en nous la force de l’assaut. Elle arrivait avec tant de vigueur qu’un sentiment de bonheur, de sérénité me saisit.
L’immense volonté de destruction qui pesait sur ce champ de mort se concentrait dans les cerveaux, les plongeant dans une brume rouge. Sanglotant, balbutiant, nous nous lancions des phrases sans suite, et un spectateur non prévenu aurait peut-être imaginé que nous succombions sous l’excès de bonheur. » 

ernst jünger arnaud pattin

 

 


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