Le commandant Joseph Bernard Montalègre, a rédigé pendant la guerre des carnets qui constituent un témoignage digne du plus grand intérêt. Conservés par son épouse puis transmis à ses descendants, ils ont été publiés en 2009 par le docteur Jacques Montalègre sous le titre : « Carnets de campagne de la Grande Guerre (1914-1918) du Commandant Montalègre » avec l’aide de l’association du mémorial du Comminges à Muret. Héros murétain de la Grande Guerre, le commandant Montalègre est né et inhumé à Muret. Au début de la guerre, le capitaine Montalègre sert comme chef d’état-major de la 72e Brigade d’Infanterie à Pau. Le 6 août 1914 il raconte le départ de son régiment vers le front. Le 25 janvier 1915, au cours d’un combat, il est blessé très grièvement dans les tranchées. Il a un poumon perforé et est évacué. Il recevra la Légion d’honneur pour sa contre-attaque devant l’ennemi. C’est pendant sa convalescence qu’il commencera la rédaction de ses carnets, qu’il poursuivra ensuite jusqu’à la fin de la guerre (le dernier carnet s’arrête le 11 septembre 1918, deux mois avant l’armistice). Le commandant Montalègre repart en campagne le 29 juin 1915 et ses carnets nous emmènent sur de nombreux champs de bataille. En octobre et novembre 1916, il commande le fort de Douaumont reconquis (il était alors commandant du 49e Bataillon de Chasseurs à pied). En mars 1918 il contribue à enrayer l’avancée ennemie lors de la grande offensive allemande. Dans ses carnets il évoque aussi le quotidien des soldats et se montre très proche de ses hommes dont il est très apprécié. Il aborde aussi les sujets politiques et critique à plusieurs reprises le pacifisme. Il fait de nombreuses remarques sur les aspects stratégiques de la guerre se montrant parfois élogieux mais aussi très critique à l’égard des états-majors. D’autres passages sont plus personnels, il y parle de son amour pour sa femme et ses enfants. Enfin les thèmes de la foi chrétienne et de l’amour pour la France sont également très présents. Après la guerre il fut commandant du 27e Bataillon de chasseurs alpins en Haute-Silésie, en Pologne. C’est là qu’il fut assassiné lors de troubles dans la ville de Beuthen le 4 juillet 1921, alors qu’il portait secours à deux de ses sous-officiers blessés par des manifestants armés. Ses obsèques eurent lieu en décembre 1921 à la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse.
le 49e Bataillon de Chasseurs à pied.
Monument à Chesnoy Auboncourt.


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