L’École de la transmission des savoirs et de la formation des citoyens est à l’agonie. Elle accomplit aujourd’hui ce pour quoi on l’a programmée voici un demi-siècle : adaptée aux nécessités du marché, elle fabrique à la chaîne une masse de consommateurs semi-illettrés et satisfaits d’eux-mêmes. Soucieuse d’élaborer enfin l’égalité promise par la République en nivelant par le bas, elle a réussi à détruire ce que la France avait mis deux cents ans à élaborer.
Plus de quinze ans après avoir prédit sa mort programmée, Jean-Paul Brighelli revient au chevet de l’École et la trouve plus mal en point que jamais. Collège unique, « pédagogisme », méthode globale, regroupement familial, laïcité à géométrie variable… les causes sont nombreuses, et l’action de Jean-Michel Blanquer – dont il dresse aussi le bilan contrasté – n’a pu empêcher la déroute, surtout en temps de Covid.
Aujourd’hui, l’École est au pied du mur : elle sera « soit l’instrument d’une dissolution dans l’individualisme et le communautarisme, soit l’outil d’une résurrection ». Est-il trop tard pour réagir ?
Né à Marseille en 1953, normalien, agrégé de lettres, Jean Paul Brighelli a enseigné pendant 45 ans au collège, au lycée puis en classe préparatoires. Il est l’auteur de nombreux essais, dont Voltaire ou le djihad (l’archipel 2015) et le best seller la fabrique du crétin (gawsevitch 2005),vendu à 150000 exemplaires, dont ce livre est le second volet.
208 pages.
un constat sans appel !
Arnaud Pattin
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