Mai 1940. Sichelschnitt : le « coup de faux ». C’est l’immense raid-éclair des Panzers : de Sedan à la Manche, en six jours, Guderian prend en tenaille les armées alliées, et les isole dans la poche de Dunkerque. Parallèlement à cette vaste opération, une action psychologique sans précédent est conduite méthodiquement pour semer la panique dans la population, et gêner le mouvement des troupes. Devant les Panzers, tout résonne du bruit effrayant des impitoyables Stukas, et des hurlements des réfugiés désemparés. Dans cette tourmente de fin du monde, une ville, bourrée de civils apeurés, est rasée en quelques heures. On ne connaîtra jamais le nombre exact de victimes. Pourquoi Abbeville, petite ville de la Somme, agglomération presque encore médiévale, fut-elle l’objectif de Guderian ? Pourquoi des prisonniers politiques furent-ils massacrés par des territoriaux français ? Pourquoi des noyades collectives ? Pourquoi toute autorité avait-elle disparu dans la cité ? Après une enquête minutieuse de plusieurs années, Henri de Wailly nous raconte, de façon saisissante et parfois insoutenable, l’assassinat de cette petite ville de France. Un livre qui nous rappelle, avec pitié et précision, une des pages les plus tragiques de notre histoire.
né à Abbeville, Henri de Wailly est l’un des fondateurs de l’association « France 40″. passionné d’histoire, il collabore à de nombreuses revues spécialisées et prépare un second ouvrage sur l’utilisation des blindés en 1940.
Editions Copernic. 256 pages.
Cet ouvrage est un des rares ouvrages de langue française faisant mention de l’assassinat de Joris van Severen et de 21 personnes par l’armée française : l’épisode du kiosque d’Abbeville.
Arnaud Pattin
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